RAPPORT d’ ORIENTATION 2016-2019 d’ ATTAC- France
(voté en Mai 2016 à l’ Assemblée Générale d’ Attac France )
Préambule : résumé sur la douzaine de pages du rapport. Son écriture est forcément quelque peu théorique, puisqu’il s’agit des lignes directrices du mouvement et de l’annonce des axes choisis pour les 3 années à venir.
A ce titre j’ajoute parfois des noms d’actions ou quelques exemples qui ne figurent pas dans le rapport, afin de mettre ces axes en relation avec les actions que nous avons choisies de mener à Attac Marsan. De même sont soulignés les points qui me paraissent devoir être discutés entre nous. Ces ajouts subjectifs seront en italiques, contrairement aux phrases issus du rapport lui-même.
- Le contexte :
Après 2008, la crise a engendré, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, un renforcement de la concentration et du pouvoir de la finance.
On assiste donc a) à une fragmentation anarchique de l’économie mondiale
- b) à une multiplication des luttes sociales ( exemples innombrables, français et internationaux) , mais aussi identitaires, face à la brutalité du capital financier .
Face à ce contexte 3 réponses se font jour :
- La répression policière et la criminalisation des revendications de libertés
- La montée des intégrismes de toutes natures
- Des mobilisations populaires, ( parfois corporatistes), qui ont du mal à converger.
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- Identité et stratégie d’ Attac.
Identité : depuis la création d’ Attac, son identité est affirmée par les mêmes principes :
- Esprit de lutte contre les reculs idéologiques
- Favoriser les mobilisations autour de thèmes nationaux et internationaux (mais ne néglige-ton pas les questions locales ?) . Notamment ceux qui touchent à la solidarité des peuples contre la toute-puissance néo-libérale (Traités de libre-échange, forum social mondial , finance, lutte des peuples)
- Combattre dans l’action les défis que sont l’inégalité, la domination des oligarchies, le pouvoir des multinationales, la destruction de la planète pour la recherche du profit.
- Faire pression sur les élites ( institutionnelles et occultes ) pour promouvoir un modèle de société solidaire et démocratique ( voir exemples plus loin)
Pour mettre en œuvre ces principes, 3 moyens d’agir sont employés :
- L’éducation populaire
- L’engagement dans des expériences alternatives de transition (écologiques, sociales et politiques)
- Désobéissance non-violente par des actions citoyennes ( dette ,banque et paradis fiscaux, Grands projets inutiles, Union européenne, interventions lors de scrutins électoraux, etc…
Stratégie de l’engagement :
Toutes les questions qui motivent notre engagement sont interdépendantes.
- Désarmer la finance: – mettre les marchés financiers sous contrôle (citoyen, mais aussi institutionnel, cf Taxe Tobin et autres appellations).
- Dénoncer l’alibi de la dette, l’évasion et la fraude fiscale, le privilège des banques.
- Soutenir la transition écologique , sociale, féministe:
- Contester la croissance pour la croissance, c’est-à-dire un productivisme mortifère.
- Opposer les droits au « bien vivre » à la recherche du profit destructeur
- Articuler les résistances locales, la protection des droits sociaux ( cf les réflexions sur le revenu /salaire minimum, d’existence, de base etc…) , et une lutte pour des réglementations protégeant les hommes et la nature ( thème convergence des luttes)
- Refonder un droit du travail au service des populations et non des entreprises (actualité évidente !)
- Lutter contre les multinationales et le libre-échange ( sauvage) ( TAFTA/ CETA)
- Rompre avec les dogmes néo-libéraux ( par campagnes , communiqués, conférences,etc…) en modifiant le rapport de forces en Europe
- Favoriser les alliances appuyées sur les mouvements sociaux et les alternatives politiques démocratiques ( Syriza, Podemos, 5 étoiles, Printemps arabes, Portugal, France insoumise ?)
- Prendre notre place dans le soutien à l’égalité et la démocratie :
- Refuser la dérive sécuritaire ( état d’urgence, lanceurs d’alertes, policiarisation)
- Soutenir les victimes de la mondialisation ( réfugiés, chômeurs, délocalisés, déplacés, sdf )
- Dénoncer les discours extrémistes et les discriminations sexistes et identitaires
- Redresser le droit à une information pluraliste (notamment face à une privatisation ploutocrate)
– Insister sur les formes alternatives de contrôle citoyen sur les élus ( référendum révocatoire, tirage au sort, expérimentations locales ?)
Conclusion : Chantier considérable !
Mais chaque comité local choisira ce qu’il se sent capable de faire. De sorte que c’est le poids des comités de base qui donnera à Attac sa couleur.
La visibilité des thèmes de nos actions doit être une ligne de conduite.